Montag, 17. November 2014

Eddie the Eagle


Michael Edwards alias „Eddie the Eagle“ est un ancien sauteur à skis anglais, en fait il a été le premier sauteur à skis venant de Grande-Bretagne. Le problème, c´est qu´au début de sa carrière il ne faisait pas partie de l´équipe de ski de Grande-Bretagne, la “British Ski and Snowboard Federation“, et donc il n´a pas eu droit à un financement de ses activités sportives. C´est donc en autodidacte qu´il a appris le saut à ski dans les années 80.
Sa “marque de fabrique” c´étaient ses grosses lunettes pour corriger une hypermétropie accentuée. Toute son allure mais aussi son physique, qui rappelait un peu à Woody Allen, faisaient de lui un personnage comique, mais cela lui allait bien. Il n´en souffrait pas, il en rajoutait plutôt et il aima être le centre de l´attention.
Comme il était autodidacte dans un sport extrêmement technique et surtout risqué, cela ne va pas vous surprendre que son niveau était vraiment très très faible. Pour lui, ce qui comptait c´était surtout d´arriver sain et sauf en bas, le fait d´avoir vaincu le tremplin représentait pour lui déjà une grande épreuve de courage et donc une fin en soi.
Quand “Eddie the Eagle” apparut dans le circuit du saut à ski, j´étais un adolescent et j´adorais regarder la “tournée des quatre tremplins” qui se déroulait annuellement en Allemagne (à Oberstdorf et à Garmisch-Partenkirchen) et en Autriche (à Innsbruck et à Bischofshofen).
Le personnage me plut immédiatement. Il était une sorte d´anti-héros qui terminait ou bien en dernier ou bien disqualifié. Il eut cet effet sur la majorité des gens. C´était un moment de détente, on rigolait et on l´acclamait. Il aima ce rôle d´outsider, c´était sa niche. Il participa même aux Jeux olympiques de Calgary en 1988 où il devint une vraie star mondiale. Il publia le livre “On the piste” et il sortit un disque. Cette année-là il gagna beaucoup plus d´argent que les meilleurs dans ce sport.
Mais l´année d´après son destin bascula: Pendant la compétition au “Bergisel”, le tremplin d´Innsbruck, il se cassa la clavicule.
Les organisateurs de ce sport en avaient assez: Pour éviter qu´un tel accident se reproduise il fut banni de toute compétition de saut à ski: L´aigle s´était posé définitivement.